Un superprédateur (également appelé prédateur alpha ou apex prédateur, alpha prédateur) est un prédateur, qui une fois à l’âge adulte se trouve au sommet de la chaîne alimentaire et n’est alors la proie d’aucune autre espèce animale. Il est généralement caractérisé par une grande taille physique, une faible densité de population, un faible taux de reproduction, un vaste domaine vital et de larges mouvements dans ce territoire. L’Homme a longtemps semblé pouvoir être considéré comme le superprédateur ultime, et le seul à avoir la capacité d’éliminer les espèces qu’il consomme, y compris en mer via la surpêche. Cette affirmation est remise en cause par les recherches menées sur le niveau trophique des êtres vivants.
Les superprédateurs existent chez les poissons, les oiseaux et les mammifères (terrestres ou marins). En régulant les populations et éliminant d’abord les animaux malades ou blessés, ils jouent un rôle majeur pour la conservation de la biodiversité à long terme. Chez les grands animaux, ils ont souvent des caractéristiques physiques particulières, griffes acérées, mâchoires puissantes, et dentures adaptées à la prédation et au déchiquetage des proies.
En général, une espèce superprédatrice (spécialisée ou non) se trouve à l’extrémité d’une longue chaîne alimentaire où elle joue un rôle crucial dans la régulation des équilibres de l’écosystème. Plusieurs superprédateurs mammifères ont été éliminés par l’homme depuis la préhistoire (ours des cavernes en Europe ou lion marsupial en Australie) et seuls quelques-uns semblent avoir disparu spontanément (smilodons). Aujourd’hui, les superprédateurs sont victimes de la surpêche, de la chasse et de la destruction et fragmentation de leurs habitats naturels, du trafic d’animaux mais aussi de la bioconcentration des nombreux polluants bioaccumulés par la chaîne alimentaire. Leur disparition contribue à la dégradation du réseau trophique. Leur protection est l’un des enjeux majeurs de la restauration, protection et gestion de la biodiversité.
Source : Wikipedia